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06/05/2014

Ukraine : pourquoi des experts de Moscou ne croient pas à une "intervention russe imminente"

La "vraie stratégie du Kremlin" selon eux : 

 


 

Tandis que la guerre s'étend dans l'Est-Ukraine, des experts de Moscou évaluent avec prudence les perspectives d'action militaire russe.

Celle-ci serait improbable dans l'état actuel des choses : ''Contrairement aux populations de Crimée, massivement engagées en faveur de la Russie, celles de l'est et du sud-est ukrainiens ne sympathisent qu'assez passivement avec les insurgés ; une arrivée de l'armée russe prendrait donc l'apparence d'une occupation, ce qui contredirait la stratégie du Kremlin.''

Selon ces observateurs proches des milieux du renseignement militaire, l'intérêt de Poutine serait plutôt de laisser devenir flagrant le soutien américain : CIA à Kiev, Seals aux côtés des forces kiéviennes... Ce qui placerait les Occidentaux en porte-à-faux, spécialement dans le cas de massacres rééditant en plus grand celui d'Odessa.

Après quoi une intervention russe ''finirait par apparaître comme légitime pour protéger les populations''.

 

 

Commentaires

IMPÉRIALE

> Bien entendu, la Russie a une vocation impériale, c'est-à-dire qu'elle ne réagit pas comme nos Etats-nations occidentaux, par annexion pure et simple. Elle domine, elle contrôle, elle assujettit ses vassaux proches.
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Écrit par : JG / | 06/05/2014

COMPLEXITÉ

> La situation à l'Est est en effet plus complexe que la bipolarisation simpliste dans laquelle se complaisent nos médias.

Si de nombreux Ukrainiens (encore faudrait-il qu'ils sachent précisément ce qui se passe sur leur territoire, ce n'est plus de l'info qui leur arrive, c'est de la propagande) s'opposent aux énergumènes de Kiev, ce n'est pas pour autant, même en étant russophones qu'ils ont envie d'être annexés à la Russie.

Entre être défavorable, s'opposer et grimper sur des barricades pour affronter des chars il y a également une marge (que d'ailleurs, étonnamment, beaucoup plus de gens qu'on ne l'aurait imaginé, modestes et non militants, franchissent avec une certaine facilité).

Il me semble également que Poutine, qui a les nerfs solides et l'intelligence qui conviennent parfaitement à sa fonction, en fin stratège joue son jeu et non celui que l'adversaire voudrait lui voir jouer.

Pour l'instant, il y aurait sûrement plus à perdre (diplomatiquement) à mettre ne serait-ce qu'un seul pied Russe sur un territoire que "le concert des nations" (cependant réduit aux puissances de l'axe Washington-Bruxelles) clame territoire indépendant et a annexé de facto (ou presque) à l'alliance européenne.

En l'état actuel des choses, la moindre tentative d'intervention directe serait automatiquement saluée par une salve de protestations indignées (bien sûr, spontanées) et un immense brouhaha fumigène pré-orchestré par l'axe wash-bruss. Et là tous les dérapages les plus funestes seraient possibles...

En bon stratège, le maître du Kremlin compte les coups et attend patiemment l'heure favorable pour intervenir, et décider s'il faut même intervenir.
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Écrit par : Réginald de Coucy / | 06/05/2014

RUSSOPHOBIE

> Oui, on croirait que la diplomatie US est habitée [aveuglée par] d'une espèce de revanche à prendre sur la Russie, alors que même si on peut oublier la Tchétchénie, la Géorgie (Ossétie), ces dernière années ce sont les armées USa que l'on a vu se déployer différents front du globe, pas celle de Russie.
Avoir imaginé que la Russie ne bougerait pas tandis que l'on forcerait l'Ukraine à entrer dans l'UE, prélude à l'OTAN ; puis à contrario imaginer que la Russie pourrait faire avec l'Ukraine comme elle a fait dans le passé avec un des "confetti" sus-nommé ; c'est à la fois de l'aveuglement, et de transfert de mégalomanie de puissance de soit vers autrui.
La Russie qui a le projet de marché eurasien, ne pouvait laisser partir l'Ukraine avec Sébastopol sans réagir. Devant l'ébranlement déclenché par les partis d'extrême droite ukrainiens, Poutine s'est habilement assuré de ne pas tout perdre en récupérant une mise minimale avec la Crimée, et maintenant vise plutôt le statut quo, avant de remettre en mouvement le projet de marché eurasien.
Avec le déplacement de frontière en moins, au niveau sensibilité, l'Ukraine, c'est un peu comme si les flamands exigeaient que toute la Belgique soit rattachée aux Pays-Bas ou inversement comme si les Wallons exigeaient le rattachement de toute la Belgique à la France .
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Écrit par : franz / | 06/05/2014

ARROGANCE ET NULLITÉ

> Ce qui illustre encore une fois l'incurie et l'incompétence, doublées d'une fatuité et d'un orgueil phénoménaux des services américains.

Il faut titiller l'ours slave pour le faire sortir de sa tanière. Et ensuite ? Ensuite ils ont oublié que dans une partie d'échecs il faut prévoir plus de 3 ou 4 coups d'avance pour espérer l'emporter.
C'était bien facile de manipuler l'opinion des Ukrainiens, dégoûtés qu'à Kiev (par exemple) nombre de professions soient réservés à ceux parlant très bien le russe, donc dans les faits aux russophones. Allez, on leur interdit de parler russe, ils verront comme c'est agréable d'être un paria dans son propre pays. Mais la haine engendrant la haine et le vent la tempête, voilà où nous en sommes aujourd'hui.
Quant aux services américains, ils ont accumulé avec une grande constance les échecs. A moins que mettre la planète à feu et à sang ne soit pas un échec pour ceux qui tirent les ficelles. Après tout, après une suffisamment longue période de sang versé, les hommes seront peut-être disposés à accepter l'esclavage le plus sordide conntre la promesse de cessation des conflits armés ? D'ici là, qu'est-ce qu'on peut s'enrichir dans le commerce des armes ou du pétrole...
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Écrit par : Barbara / | 06/05/2014

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